Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Algeriennes
27 janvier 2018

Les Insomnies de Boualem ( Episode 2)

Les Insomnies de Boualem ( Episode 2) 
Boualem est épris de morphée. Ce soir ils s’entendent à merveille, le sommeil est sucré, aussi sucré que la banane. Un léger zéphyr vient lui caresser la burqa, le chant bucolique des grillons berce son sommeil. Il rêve. Il est assis à la terrasse des Burqapapa’s, il regarde passer ces femmes au sourire narquois, aux chevelures ondulées et caressées par le vent, à la démarche exquise. Il se délecte de ce spectacle des mille et une nuits, une canette d’urine de chameau à la main qu’il déguste gorgée après gorgée. 2968 est un bon millésime pour l’urine de chameau. Très fruitée e, ayant du corps, son arôme de banane vous envoûte, et ce suc si particulier de la mouche fouettée d’un coup de queue agile sur le flanc droit du chameau vous régal. Bref une urine de chameau particulière goulayante.
Brusquement il sent quelque chose l’étouffer. Angoissé, suant à grosses gouttes, il se réveille entortillé dans sa burqa comme le spaghetti dans son assiette. Il se débat vaillamment, Hercule contre l’Hydre, Boualem contre la burqa. La bataille est acharnée, les coups sont rudes, mais il finit par l’emporter. (Boualem VS Burqa 1-0)
Il se lève, contemple à travers la fenêtre, il fait une nuit noire.
Boualem : Tiens, le monde est plongé dans une crise d’obscurantisme momentanée dirait-on ?
Il sait qu’il ne parviendra pas à se rendormir. Il rejoint la pièce voisine, voit l’ordinateur de Garmina. Il sait que c’est haram, que le risque est grand et la sanction sévère. Faisant fi de ces règles tant absurdes qu’archaïques, il reprend son souffle, bombe le torse, prend son courage à deux mains gantées, ou ce qu’il en reste. Il est Alexandre contre Darius, David contre Goliath, il est plus fort que jamais. Il est le Haram Globe Trotter, digne héritier d’une tradition ancestrale, dont l’origine se situe approximativement entre la rue Hammani Chérif et la rue Bauziri Saïd.
Après avoir tapé frénétiquement mais qu’ais-je fait pour mériter ça sur wahaboub.com, il découvre les dix commandements. 
« Tu n’auras pas d’autre dieu que moi ».
Boualem : Hop là, du Garmia dans le texte, it’s so good
« Tu ne tueras point »
Boualem : Si, si, Garmia me tue à la tâche chaque jour, assassines que tu es
« Tu ne feras pas de faux témoignages »
Boualem : Euh là, faut pas pousser mémé dans les orgies non plus, faut bien sauver sa peau.
Heureux d’approfondir ses connaissances, il navigue de site en site. De nombreuses questions existentielles jaillissent de ses neurones comme le ver jaillit de la pomme. Sur le site, « la parole colle comme du scotch », il est pris d’émoi en découvrant que « Celui qui joue aux échecs est comme celui qui teint sa main avec de la viande et du sang de porc ».
L’inquiétude le gagne, se gratte la burqa, se remémore chaque passage de son inutile existence. Ca y est, il a la réponse.
Boualem : Ouf ! Je suis sauvé, je n’ai fait que jouer au loto épicétou. Je l’ai échappé belle tout de même.
Plus loin dans ses recherches il tombe de stupeur. « J’ai regardé le paradis et j’ai trouvé que les pauvres gens formaient la majorité des habitants ; J’ai regardé en enfer et j’ai vu que la majorité des habitants étaient des femmes »
Boualem : Il est passé quand à la maison celui-là ? C’est même comment avec toi Garmia ? Trois coépoux ne te suffisent pas ? Il t’en faut un quatrième.
Il est maintenant addict à internet, les algériennes lui collent à la peau.
N’ayant nullement remarqué son coépoux à la jalousie maladive, aux antennes qui feraient pâlir la NASA. Iil continue innocemment. Tout à coup, il entend ce qui pourrait ressembler à la voix de Garmia. Ca a la couleur de la voix Garmia, ça a l’odeur de la voix de Garmia, bref Garmia quoi.
Garmia : Que fais-tu là ?
Stoïque comme le mouton devant son bourreau durant l’Aïd, il se sent pris au piège.
Baoulem : Je me cultive 
Garmia : devant youporn ?
Là, il savait que la masse lipidineuse lui servant de coépoux était d’une méchanceté et d’une jalousie crasse, mais il n’avait jamais pensé à en faire une échelle graduée.
Garmia au coépoux : Va me chercher Halal
Boualem : Ne le dérange pas pendant son sommeil, il va être grincheux.
Garmia prend alors son plus beau sourire, lève le bras et le fouet s’abat sur Boualem. Un lambeau de peau se détache.
Boualem : Mangez c’est mon corps
Garmia cravache sans relâche, le sang coule 
Boualem : Muvez c’est mon sang
Le fouet claque
Boualem : Ce qui distingue principalement l’ère nouvelle de l’ère ancienne, c’est quand le fouet commence à se croire génial
Garmia : Et tu cites du Marx maintenant
Boualem : Il est dans la nature humaine de penser sagement et d’agir d’une façon absurde
Garmia : Laisse Anatole France tranquille. Quand on lui marche sur les pieds, le serpent hausse les épaule
Boualem : Philosopher avec Stéphane Collaro, chacun fait selon ses moyens. En même temps l’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne. 
Les 100 coups de fouets eurent raison de lui. Il partit à sa lessive quotidienne, le dos meurtri sous sa burqa d’étoffe rugueuse.

Atangana Marcel

 

 L’image contient peut-être : 2 personnes

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Les Algeriennes
Publicité
Archives
Publicité